Un renouveau dans un monde inconnu[PV Shun Izibara]

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Oh toi mon ami, à nouveau nous sommes séparés
Mais au grand jamais je ne t’oublierais
De nouveau j’affronterais les défis
Pour qu’enfin on se revoit mon ami.

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Bien que cela faisait quelques semaines que le jeune homme avait été arraché de son conte, il avait bien du mal à s’y faire. Il y avait pourtant quelques endroits qu’il commençait à fréquenter de plus en plus souvent. L’un de ces endroits était les temples du quartier Harajuku, enfin, il y allait de temps à autre, pouvait-il dire par là qu’il les fréquentait de plus en plus ? Quoi qu’il en soit, en cette journée qui était exactement semblable à celles qu’il avait pu voir auparavant, il était en train de revenir de cet endroit qu’il était juste allé voir. Est-ce que Hagane était lui aussi sortit du conte ? Si c’était le cas, qui pouvait protéger l’épée céleste ? Non pas qu’il doutait de l’inaccessibilité du lieu où elle se trouvait, mais il devait bien avouer que ça le travaillait un peu. Il croisa un banc sur lequel il s’assit. La seule chose à laquelle il s’était habitué, c’était les tenues d’époque … Enfin, il avait réussi à obtenir un haut classique manches courtes noir, ainsi qu’un bas long de même couleur. Par contre, il ne se coiffait pas, et ses cheveux noirs en témoignaient un peu. Ils prenaient la forme que le vent leur donnait. Encore heureux que le garçon avait les cheveux courts …

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Est-ce qu’un jour, mon monde reviendra ?
Qui a pu oser m’enlever ma sérénité ?
Qu’importe les obstacles qui seront là
Je trouverais le moyen de retourner à tes côtés …

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Regardant le ciel bleu parsemé de nuages, Tetsu réfléchissait. On lui avait bien expliqué comment survivre par ici, mais ce n’était pas si simple … Il aurait pu tout simplement voler, mais s’il se faisait prendre, il finissait en prison. Qui plus est, c’était contre ce qu’on lui avait apprit. Il pouvait aussi travailler de ses mains, mais comment ? Après, il y avait bien d’autres emplois. Mais rien de lui disait. Pour lui, le travail se résumait à attaquer, et à régner, puisque c’était ce qu’on lui avait enseigné … Après, il pouvait apprendre un nouvel emploi, ou aller dans des affaires plus louches … Non, ce n’était pas ce qu’il devait faire … Et si tout simplement, il faisait comme il avait fait pour sa vie d’avant, comme il nommait son passé de conte. Il pouvait commencer en bas de l’échelle, et monter progressivement, sans bruler d’étapes … Ou alors il commençait fort, il savait diriger, cela ne devait pas être si différent.

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Ce nouveau monde s’est ouvert à moi
Mais il est loin de ce que je crois.
Perdu je suis, mais jamais ne l’avouerais
Puisque mon devoir je réaliserais.

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Oui, mais ici, quel était son devoir ? Il n’était qu’un homme parmi tant d’autres. Certes, il avait gardé son habilité au combat, sa manière de raisonner, et bien d’autres choses, mais il cherchait bien la raison de ce sortilège. Parce que c’en était un, il en était sur. Il n’arrivait pas à penser autrement. S’éloigner des siens n’était pas toujours bénéfique, la preuve était qu’il aurait pu lui-même tuer son meilleur ami. Oui, malgré tous ces moments d’abandon et de plaisir de chair, il ne le considérait pas comme son amour, ni son amant. Pour lui, l’amour n’était qu’un sentiment qui atteignait le cœur de quelques rares personnes, le plus souvent ceux qui ont besoin de se raccrocher à quelque chose pour vivre. Peut-être était-ce le cas de Hagane …
Tant il était perdu dans ses pensées qu’il ne regardait plus les gens passer devant lui. A vrai dire, il n’avait même plus conscience qu’ils passaient, et il ne sortait que très peu de temps de sa torpeur, et très peu souvent …

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Un bruit étrange vient m’interpeler
Comme si la ville s’était mise à crier
Quel est donc ce langage si grossier
Que mes oreilles peinent à écouter ?

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Tetsu releva la tête en face de lui pour observer la scène. Un homme vociférait après un animal sur un étalage de fruit. Apparemment, il réclamait qu’on lui paye les fruits mangés à un garçon qui passait par là. Levant un sourcil, le jeune homme se leva de son banc pour se diriger vers la scène, comme bien nombre de personne. Il regarda au passage la somme d’argent qui lui restait. Oui, une bonne âme lui en avait offert un certain nombre de … papiers ? Lui qui avait l’habitude de ces pièces mal taillées, il avait changé entièrement avec ce qu’ils nommaient … argent. L’homme continuait à hurler, et l’évidence même montrait que ce garçon n’avait pas un seul Yen. Aussi, écartant la foule devant lui, il arriva jusqu’à l’étalage où il tendit l’argent à l’homme. Il y avait bien plus que ce qu’il réclamait, mais Tetsu n’avait jamais prit en compte la notion d’argent.

« Je vous prie d’excuser mon ami,
Son animal lui a encore désobéi.
Voici l’argent que vous lui demander,
Et par pitié, cesser ainsi de hurler. »

Bien sur, tout le monde le regardait d’un air qui disait « qui est ce type », mais il s’en moquait. Sa manière de parler était tout aussi étrange. Sans poser plus de questions, l’homme les laissa prendre un peu plus de fruits, et Tetsu regarda le garçon.

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Comme moi, cet homme semble perdu,
Peut-être est-il dans la même situation que moi ?
Il semblerait bien que ce qu’il a vécu
N’obéisse pas à ces nouvelles lois. 

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Il fit signe au garçon de venir un peu plus loin, histoire qu’ils s’éloignent de l’agitation régnant dans la rue. Ils se retrouvèrent dans une rue voisine, où il y avait déjà moins de monde. Tetsu ne décrochait pas un mot, et se contenta de s’assoir sur un banc, de nouveau. Rester debout quand il voulait penser n’était pas la meilleure des choses dans cette nouvelle ville, il y avait eu des gens qui l’avait heurté bien plus d’une fois. Il leva la tête vers le garçon.

« A continuer à voler ainsi
Vous n’obtiendrez que des ennuis. »